Depuis la Révolution différentes personnalités ont participé à la vie quotidienne de Lesches-en-Diois :
Les Maires :
Armand Jean-Pierre 1792/1795
Martin Pierre 1795/1797
Giron Louis 1797/1799
Armand Jean-Pierre 1799/1800
Giron Louis 1800/1805
Moulon Jean 1805/1816 : Idée de construire un temple.
Reynaud François 1816/1821
Joubert Daniel 1821/1831 : construction du temple
Armand Jean-Pierre 1831 / 1837
Lambert Paul 1837
Bouffier Daniel 1837/ 1838 : .
Armand Jean-Pierre 1838/1843
Beaumier Victor 1843/1846
Nal Jean-Auguste 1846/1848
Bouffier Daniel 1848/1860 : achat du cimetière protestant et achat d’un corps de bâtiment aux fins de presbytère
Armand Jean-Pierre 1860/1870
Bouffier Pierre 1870/1881
Moulon Jean Auguste de 1881 / 1888 ,

Oddon Daniel 1888/1892
James Joseph (1851-1930) de 1892/1900 : Construction de l’école.
Joseph James a eu six filles : Amélie, Louise, Marguerite, Augusta, Germaine et Lucie. Il était raconté qu’ » à la naissance de sa sixième fille il disparut pendant deux jours, probablement pour noyer sa déception de ne pas avoir enfin un garçon » (d’après les Écrits de la fille d’un Leschois). Il fut enterré le mardi 06 mai 1930 au cimetière du village et Albert Aubert, le maire, rendit à ce Leschois et ancien maire très estimé par tous, un vibrant hommage.
Achard Jean 1900/1904
Oddon Ernest 1904/1906
Joubert Daniel 1906/1912
Armand Pierre 1912/1914
Miallon Octave 1914/1919
Moulon Jean 1919/1923
Buis Pierre 1923/1925
Alleoud Adrien 1925/1929
Aubert Albert de 1929 / 1983 : l’électricité en 1935 , l’eau courante en 1953, les égouts en 1961 et le goudronnage des rues.
Reymond Georges de 1983/1995:

Poursuite du goudronnage des rues, restauration de l’église et de son clocher ainsi que du temple, adduction d’eau par pompage, réalisation de deux gîtes (bâtiment de l’ancienne cure et dans une ancienne grange).
Buis Bernard de 1995/ 22.12.2018.

Rénovation du réseau d’assainissement. Station d’épuration écologique. Réservoir d’eau avec un système U V. Salle des fêtes. Bistrot. Réaménagement de l’école avec création de deux gîtes. Station au Puy pour le téléphone portable. Réseau électrique sur les Granges, le Coët et Guitard. Goudronnage des chemins du Clos, des Granges et vers le réservoir d’eau.

Devenu Conseiller municipal en 1983, Roger Lagier, agriculteur leschois retraité né en 1939, était jusqu’alors le Premier adjoint de l’ancien Maire si bien que les dossiers de la commune ne lui sont pas étrangers. Avec son élection le 22 décembre 2018 le nom de cette ancienne famille leschoise s’ajoute désormais à la longue liste de ses prédécesseurs.
Qui plus est, Délégué suppléant à la Communauté des communes du Diois il devient à présent titulaire.

Elle a été élue le 03 juillet 2020 par le nouveau Conseil municipal.
Contact : 0608788534 / martinejulien13@yahoo.fr
Les Curés :
Reynaud de 1915/1941 : Son ministère, d’abord exercé à Lus-la-Croix-haute, Chamaloc, Le Pilhon et Beaumont, se termina à Lesches dont il devint le curé. C’est lui qui célébra le mariage des six filles de Joseph James et accompagna nombre de Leschois à leur dernière demeure. A la fin de sa vie, il ne jouissait malheureusement plus de toutes ses facultés si bien que le déroulement de la messe en était assez perturbé…Il mourut à l’âge de 88 ans à l’hôpital de Die après quarante quatre années de sacerdoce.
Doublier de 1951/1956,
Escoffier 1956/1962 ,
Froment de 1962 /1980.
Les Pasteurs:
Jean-Pierre Roman deuxième moitié du XIX ème siècle.
Il était certes pasteur de Lesches et de Beaurières mais il était aussi le père d’une fille prénommée Marie qui avait fait chavirer le cœur du jeune pasteur de Villard-La-Baume. Sans hésitation, il adressa donc à son père une demande en mariage très expressive et inimaginable aujourd’hui mais il est vrai que l’histoire s’est déroulée en 1861!.
» J’ai fait sa connaissance et j’ai été fasciné non moins par sa beauté et ses grâces que par son innocence et sa simplicité. J’ai trouvé en elle ce que je désespérerais de trouver ailleurs en de si aimables proportions ; un trésor infiniment précieux, des qualités les plus belles et des vertus les plus sublimes, trésor qui fait le plus grand éloge à elle-même et à son éducation. Pourrais-je vous dissimuler encore que je l’aime, oui que je l’aime de tout mon cœur et que je ne puis plus trouver désormais qu’en elle le bonheur de ma vie… » Malheureusement pour le soupirant et peut-être pour Marie, la belle romance ne resta qu’ un doux rêve.
L’anecdote est rapportée par Séverine Beaumier dans sa chronique » Des femmes en Diois » parue en 1992 dans le Journal du Diois.
Les Gardes-champêtres :
Geruy Antoine (1876/1942) :

Lesches-en-Diois, comme nombre de villages français, a bénéficié de la présence d’un garde-champêtre et ce jusque dans les premières décennies du XX ème siècle.
Héritage du Corps de garde des récoltes créé par Charles V en 1369, le garde-champêtre apparaît officiellement à la fin du XVIII ème siècle ; il était alors cantonné à « …la conservation des récoltes, des fruits de la terre et des propriétés rurales de toutes espèces ». En 1808 le Code d’instruction criminelle lui donne la qualité d’Officier de police judiciaire rurale jusqu’à ce qu’elle disparaisse avec la parution du Code de procédure pénale en 1958.
Nommé par le Préfet sur proposition du Maire il pouvait dresser procès-verbal.
Ses compétences étaient variées et étendues tant en matière de prévention que de surveillance dans divers domaines tels que par exemple : fraude et contrebande du tabac, voirie, maintien de l’ordre public, police de la pêche et de la chasse…
Bien sûr, dans ces territoires ruraux, il se voyait aussi confier la surveillance des récoltes et des troupeaux.
Dans ce village diois, cette tâche était d’ailleurs d’autant plus importante qu’en ce début du XX ème siècle, ils étaient très nombreux et de petite taille si bien qu’il leur arrivait souvent de se mélanger.
Choisi par le maire pour sa droiture, il était respecté des villageois et assurait ainsi les bonnes relations entre tous mais sa qualité de policier rural le faisait aussi craindre des enfants.
Il était bien sûr connu comme le « crieur public « chargé d’annoncer dans un roulement de tambour les nouvelles officielles comme notamment le fameux Ordre de mobilisation générale de la guerre de 1914 ; Oyez, oyez citoyens ! Mais malheureusement c’est lui aussi qui devait annoncer à l’épouse et à sa famille que leur parent avait été blessé ou tué au combat.
A Lesches-en-Diois, cette fonction fut confiée à Antoine Louis Geruy de 1915 à 1942 ; ces trente et un ans témoignent ainsi de l’estime et de la confiance des Leschois et de leurs différents maires envers leur garde-champêtre.
Marié à Sylvanie Reynaud qui lui donna un fils Louis, il était aussi agriculteur et s’occupait de tous les travaux de sa ferme.
Mais en raison de sa qualité de garde-champêtre, en juin 1916 il fut réquisitionné et rappelé pour aller à la guerre par courrier préfectoral adressé au maire ; il séjourna alors deux ans dans la région de Reims.
