Disparu officiellement en France en 1937, le loup, ce « fauve foncièrement social » (P. Jouventin éthologue), exacerbe les passions et suscite des controverses. En France, ils sont principalement localisés dans les Alpes.

Le Plan Loup évolue régulièrement en fonction de l’impact et de la présence de l’animal sur les communes et la législation actualise leur classement en zones 1, 2 ou 3 auxquelles s’ajoute une zone 0 déterminée par le Préfet référent auprès du préfet coordonnateur national. Ce classement est important car il conditionne les aides allouées aux éleveurs si bien que, comme l’a déjà souligné la Sous-Préfecture de Die, il est capital de signaler tout indice de présence aux Autorités.

Dans le département de la Drôme leur nombre est actuellement estimé à 120 spécimens voire plus et leur implantation géographique s’étend et couvrirait 80 % du territoire drômois. En 2019 cinq loups ont été prélevés et trois ont été retrouvés morts. En 2020 le nombre de prélèvements a été porté à neuf ; d’après la Préfecture cette augmentation serait à rapprocher de celle du nombre d’attaques (+19%) et de victimes (+ 43 %).

Au début de l’année 2020, la commune de Lus-la-Croix-Haute est devenue la première dans le département de la Drôme à intégrer le cercle 0.

En 2022, 9 loups ont été abattus dans la Drôme ; pour rappel 4 en 2021.

D’après la Préfecture de Région, en 2022, le nombre de loups présents sur le territoire métropolitain serait de 921 ; quant à celui des attaques il a particulièrement augmenté dans la Drôme.

Dans le Diois plus de cinquante sont classées en cercle 1 dont Lesches-en-Diois (cf. photo ci-dessous d’un loup en deçà de Pié Plat) et quelques-unes en cercle 2.

LOUP Printemps 2019 près du col Barnier

Il est à noter que depuis 1998 le territoire impacté par le loup s’est considérablement agrandi puisque cette année-là seules 20 communes drômoises étaient touchées alors que 22 ans plus tard plus de cent cinquante sont concernées. Cette expansion territoriale correspond à l’augmentation plus rapide que prévue, selon l’Etat, de la population de loups en France et chaque année le nombre d’animaux à prélever varie en fonction des attaques et du nombre relevé dans une zone.

A cette évolution s’ajoute l’impact d’une photo nocturne prise le 28 octobre 2020 par un appareil de la Fédération des chasseurs de la Drôme caché en forêt, montrant un loup équipé d’une balise GPS. France Bleu Drôme Ardèche a d’ailleurs évoqué ce sujet :   https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/un-loup-equipe-d-une-balise-gps-agace-les-eleveurs-de-la-drome-1605731796

Pour rappel, le premier prélèvement autorisé par arrêté préfectoral dans le Haut-Diois  remonte à septembre 2015.

Il convient aussi de se rappeler que jadis la présence du loup était banale de même que leur rencontre. Dans L’Almanach dauphinois de 2020 (p. 106) le courrier d’un lecteur (Michel Bonnet) évoque « le temps des diligences », celui de son arrière-grand-père paternel (Casimir Ducros) postillon de diligence à Luc-en-Diois sur la ligne Serres-Die. Il relate qu’ « il n’avait pratiquement jamais personne avec lui, seulement la présence de ses chevaux et des loups dans le col de Cabre et Beaurières. » ! C’était avant…

http://www.leseleveursfaceauloup.fr/actualites-loup/

http://www.cap-loup.fr/

https://maploup.fr/index.php

Le loup dans la Drôme et le Diois