1953 – Les prémices de la Fête de la lavande ….
Pour Lesches-en-Diois, la Fête de la lavande c’est LA fête du village, une fête traditionnelle dans le Haut-Diois appréciée depuis toujours des estivants et des locaux.
Depuis toujours…mais depuis quand, au fond ?
Jadis, dans chaque village diois, était organisée par les jeunes gens une fête dite « la vogue » ; à Lesches c’était le premier dimanche de mai. L’après-midi était marquée par un concours de boules qui attirait tous les amateurs du coin tandis qu’en soirée, un petit bal musette animé par un joueur d’accordéon leschois ou venu d’un village voisin faisait vibrer toutes les générations, sur la place du Charel ou dans la salle des fêtes par mauvais temps.
A cette époque, une quadrette de “longue” (ou encore la boule lyonnaise) réunissait quatre jeunes Leschois : André Oddon, André Félix, Claude Buis et Yves Armand ; leur quadrette s’appelant « Tolémail » du nom d’une publicité radiophonique pour une marque de peinture.
Ces vogues continuent à exister dans les villages importants mais sont devenues au fil des ans des fêtes foraines.
Outre cette « vogue », avaient lieu à Lesches la kermesse du curé et la kermesse protestante qui a continué à exister, elle, pendant quelques années dans la deuxième moitié du XX ème siècle.
Pour le Mardi Gras était aussi organisée une fête ; d’ailleurs le 11 février 1923 elle fut très réussie, remportant beaucoup de succès avec une grande cavalcade et un bal costumé mais ce fut la première et la dernière de ce genre…
Le changement arrive au début des années 1950 car vivait à cette époque-là à Lesches l’abbé Doublier à l’esprit très ouvert, n’hésitant pas à réunir chez lui catholiques et protestants, attitude tranchant avec celle de son prédécesseur.
C’est ainsi qu’en 1953, lors d’une rencontre entre jeunes du village, il émit l’idée d’une fête ouverte à tous, catholiques et protestants mais aussi non-croyants. Le projet ayant séduit le groupe de jeunes et les villageois, la date fut fixée au 15 août, date libre de fêtes dans le Haut-Diois, et placée sous le symbole de la lavande qui, en ces temps-là, colorait nombre de champs de son bleu éclatant.
L’élan était donné et rien ne l’a stoppé même pas la pluie tant redoutée à l’approche du 15 août bien que, parfois, elle vînt la perturber.