Jadis, au temps où le curé de Lesches-en-Diois résidait sur place, ont coexisté le presbytère et la maison du curé.

Pendant des années, une maison privée, située au centre du village, a fait office de “maison curiale” * (dite plus communément “la Cure”) pour la paroisse de Lesches  et des personnes y ont notamment logé suite à des difficultés, un incendie de domicile par exemple.

Mais, le 22 mai 1857, M. Joseph Begoud, propriétaire du corps de bâtiments, a cédé leur ensemble à la commune de Lesches représentée par son maire M. Daniel Bouffier,  “pardevant M. Paul Antoine Emile Bernard Alléoud, notaire à la commune de Luc-en-Diois (Drôme)” *, afin que cette maison soit “destinée désormais au presbytère”*. ” Ces bâtiments de leur consistance et contenance, confinant : au levant, un chemin public; au couchant, l’écurie de Jean Moulon; au nord, Lucien Joubert et l’écurie de Joseph James ; au midi, une rue ou un chemin public … Cette vente a été consentie moyennant le prix de deux mille six cent vingt deux francs trois centimes ; prix que la commune payera au vendeur au fur et à mesure que les fonds à ce destinés seront disponibles, avec intérêt cinq pour cent par an qui courra de ce jour jusqu’à libération”. *

Les témoins signataires de cet acte notarié ont été: messieurs Jean-François Brès, propriétaire et Joseph Boutard, épicier, tous deux habitant au lieu de Luc…”. *

Il convient de signaler que cette acquisition d’un bâtiment privé par la commune de Lesches n’a pu se réaliser que ” parce qu’elle y a été autorisée par décret de Sa Majesté Napoléon III, Empereur des Français,…” * en date du 18 avril 1857.

Cette maison est actuellement transformée par la commune en deux gîtes.

Outre le presbytère, une bâtisse, propriété du curé Reynaud, tenait lieu de résidence au curé ; à son décès, elle a été cédée à l’Évêché et c’est l’abbé Doublier qui l’occupa le dernier. Sur les cartes postales anciennes, en haut de la rue de l’église, elle est reconnaissable à son balcon du deuxième étage sur lequel se trouve, penchée, la “gouvernante du curé“.  Il y a quelques années, elle est devenue une propriété privée.

Montée de l’église, au fond de la rue la maison du curé

* acte notarié